Le FMI a admis ce mardi le principe d'un nouveau prêt à l'Angola, qui pourrait aller jusqu'à 4,5 milliards USD sur dix ans, pour aider ce pays pétrolier brutalement touché par la chute des cours de l'or noir.
L'Angola peut recevoir un maximum (équivalent à) 4,5 milliards de dollars (...) ce prêt pourra être remboursé en moins de dix ans, a déclaré devant la presse à Luanda le chef de la délégation du FMI Ricardo Velloso, à l'issue d'une visite de travail de deux semaines dans le pays.
Le gouvernement avait formulé cette demande d'aide alors que les cours du pétrole étaient au plus bas, a cependant précisé M. Velloso. Entretemps, a-t-il noté, les prix du pétrole sont légèrement remontés, et le gouvernement devra confirmer s'il a vraiment besoin de cette aide.
Les perspectives pour 2016 restent difficiles, souligne par ailleurs M. Velloso dans un communiqué.
Il est indispensable d'ajuster les politiques économiques pour faciliter la nécessaire transition, afin d'adapter l'économie nationale à la nouvelle situation du marché pétrolier, note-t-il.
Certes, dit le FMI, les efforts budgétaires réalisés en 2015 ont été appréciables, mais d'autres mesures sont nécessaires pour réduire la vulnérabilité, et il sera crucial de conserver cette prudence budgétaire à l'approche des élections de 2017.
L'émissaire du FMI a dressé un tableau plutôt noir de la situation actuelle: La croissance a ralenti à 3% en 2015 en raison d'un recul brutal du secteur non-pétrolier. L'inflation a accéléré et atteint 29,2% en mai 2016 (en glissement annuel) (...) le kwanza s'est déprécié de 40% par rapport au dollar depuis septembre 2014 (tandis que) la balance des comptes courants est en déficit.
Seul point positif, selon M. Velloso, les réserves de change ont été maintenues à un niveau relativement confortable.
Le FMI recommande de permettre au secteur privé de tirer la croissance économique, et demande à l'Angola de créer un environnement plus favorable à l'investissement et aux affaires, tout en améliorant l'efficacité et la transparence des dépenses publiques, étant donné que le secteur public va devoir faire plus avec moins de ressources.
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