Le Nigeria est prêt pour des élections présidentielle et législatives libres et pacifiques le 28 mars, a affirmé lundi le chef de la Commission électorale, qui avait reporté les scrutins pour des raisons de sécurité.
Nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour organiser des élections qui seront libres, justes, crédibles et pacifiques, a déclaré Attahiru Jega lors d'une conférence de presse à Abuja.
La Commission électorale avait reporté ces élections, initialement prévues le 14 février, pour des raisons de sécurité, les autorités nigérianes affirmant que les forces de l'ordre, mobilisées contre Boko Haram, ne pourraient pas assurer la bonne tenue du scrutin.
L'armée nigériane mène en ce moment une offensive majeure contre le groupe islamiste dans le nord-est du pays, avec l'aide des soldats tchadiens, nigériens et camerounais.
Nous sommes confiants que les prochaines élections vont se dérouler beaucoup mieux que celles de 2011, a ajouté M. Jega, malgré l'insurrection en cours.
Les élections ont été sources de violences meurtrières au Nigeria par le passé. Un millier de personnes étaient mortes lors de la précédente présidentielle en 2011. Les observateurs avaient néanmoins jugé l'élection juste.
Lors de la campagne actuelle, une soixantaine de personnes sont mortes dans des violences électorales entre décembre et février, selon un bilan de la Commission nationale des droits de l'Homme.
Malgré les avancées de l'armée nigériane et de ses alliés, qui disent avoir repris un certain nombre de villes du nord-est des mains des islamistes de Boko Haram, la situation sécuritaire reste préoccupante au Nigeria, qui fait face aussi à un nombre croissant d'attentats dans les grandes villes du nord.
L'insurrection de Boko Haram a fait des centaines de milliers de déplacés dans le nord-est du pays, qui ne pourront sans doute pas voter cette année, un problème majeur pour la régularité des élections.
Selon M. Jega, 81% des cartes d'électeurs ont été distribuées au niveau national et des cartes ont été mises à la disposition des déplacés dans les camps du nord du pays.
Il a promis que les lecteurs de cartes, qui scannent les empruntes digitales, avaient été suffisamment testés et qu'ils allaient empêcher les fraudes.
Le Parti démocratique populaire du président Goodluck Jonathan s'est inquiété de l'utilisation de lecteurs électroniques de cartes pour la première fois, et des dysfonctionnements que cela risque d'impliquer, ainsi que du faible taux de distribution des cartes d'électeurs.
M. Jonathan est candidat à sa réélection pour un second mandat. Son principal rival est l'ancien général Muhammadu Buhari.
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