La coalition de l'opposition nigérienne (COPA 2016) soutenant l'opposant Hama Amadou qui devait affronter le président sortant Mahamadou Issoufou, a annoncé mardi à Niamey son retrait du second tour de l'élection présidentielle prévu le 20 mars.
L'opposition politique réunie au sein de la COPA 2016 décide de se retirer du processus électoral en cours (et) demande à ses représentants de se retirer de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), a affirmé l'opposant Seïni Oumarou, 3e du scrutin.
Il a notamment justifié cette décision par l'absence de proclamation officielle des résultats du 1er tour du 21 février et l'iniquité de traitement entre les deux candidats à la présidentielle, le principal rival de M. Issouffou, Hama Amadou, étant actuellement emprisonné dans une affaire controversée de trafic d'enfants.
M. Issoufou, qui brigue un deuxième mandat, avait obtenu 48,43% des suffrages devant M. Amadou (17,73%) lors d'un scrutin critiqué par l'opposition et jugé transparent par le pouvoir.
La COPA (Coalition pour l'alternance politique au Niger) demande aussi à ses élus de cesser toutes activités au Parlement.
C'est avec surprise et indignation que les Nigériens se sont réveillés pour apprendre par les medias publics que le président candidat Issoufou Mahamadou a pris nuitamment un décret portant convocation du corps électoral pour le 20 mars et l'ouverture de la campagne du second tour de l'élection présidentielle le 8 mars 2016, s'est indigné M. Oumarou.
Un communiqué du conseil des ministres lu tard lundi sur la télévision d'Etat souligne que la Cour constitutionnelle a proclamé dans un arrêt pris le 7 mars les résultats définitifs du premier tour du 21 février.
Il n'y a pas eu de proclamation officielle en audience solennelle de la Cour constitutionnelle des résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle, a noté Seïni Oumarou.
De plus, la durée de la campagne électorale du deuxième tour a été réduite de 21 à 10 jours (...) en violation de la Constitution, s'est-il insurgé.
La COPA estime aussi que Hama Amadou est injustement privé de sa liberté en violation des standards internationaux d'élections libres, équitables et démocratiques. Le candidat, incarcéré depuis le 14 novembre à son retour d'exil, a toujours dénoncé un dossier politique, ce que réfute le gouvernement, parlant d'un dossier de droit commun.
La COPA tient le président Issoufou et la Cour constitutionnelle pour seuls responsables de la dégradation de la situation socio-politique au Niger, a ajouté la COPA.
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