Le président sortant Mahamadou Issoufou, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle des 21 et 22 février, devra affronter l'opposant Hama Amadou lors d'un second tour au Niger, a annoncé vendredi la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le président Issoufou, 63 ans, qui briguait un deuxième mandat de 5 ans et avait promis une victoire par KO, a obtenu 48,41% des suffrages. Hama Amadou, ancien Premier ministre, incarcéré depuis novembre 2015 dans un dossier controversé de trafic d'enfants, a recueilli 17,41% des voix et sera donc présent au second tour qui devrait avoir lieu fin mars.
Deux autres principaux opposants se présentaient pour le scrutin. L'ancien Premier ministre Seini Oumarou a obtenu 12,11% des voix et l'ancien président Mahamane Ousmane 6,25%.
Le taux de participation s'est élevé à 66,75% (4.832.201 de suffrages exprimés), selon la Céni.
Le président sortant, à qui il a manqué 167.000 voix pour être réélu dès le premier tour, devra faire face à une opposition qui avait promis de s'unir au second tour.
L'opposition avait accusé le pouvoir de vouloir passer en force par la fraude électorale. Mais cette accusation a été rejetée par le ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou, assurant que le scrutin était transparent et libre.
La campagne a été marquée par des violences entre partisans du président et opposants qui contestent la régularité du fichier électoral. Elle a été précédée de l'arrestation de personnalités et de l'annonce d'un putsch raté par le pouvoir.
Le candidat Hama Amadou, en prison depuis mi-novembre, n'a pas pu sortir de prison ou s'adresser publiquement à ses partisans comme le prévoit la loi électorale.
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