Deuxième producteur de pétrole du continent africain, l'Angola subit de plein fouet la chute du prix de l'or noir et va devoir se serrer la ceinture: son budget va être révisé et des mesures d'austérité ont été annoncées qui pourraient alimenter le mécontentement social.
Nous nous apprêtons à passer un moment difficile car le gouvernement n'a pas les moyens de mettre en oeuvre le budget qu'il a adopté pour cette année, souligne José de Oliveira, consultant indépendant dans le secteur pétrolier.
L'Angola tire près de 70% de ses ressources fiscales du pétrole. Un effondrement du prix de l'or noir, comme celui auquel on assiste depuis juin en raison d'un excédent de l'offre par rapport à la demande, signifie donc une chute drastique de ses revenus.
Adopté fin 2014, le budget du pays a été élaboré sur la base d'un prix du baril à 81 dollars, contre 50 dollars ces jours-ci. Or, pour la première fois depuis 2002 et la fin de la guerre civile, il prévoyait des dépenses sociales supérieures à celles consacrées à la défense et à la sécurité.
Certaines dépenses publiques seront réduites, notamment les subventions au prix des carburants, des projets seront reportés et le contrôle des dépenses de l'Etat comme la discipline budgétaire vont être renforcés, a prévenu le président José Eduardo dos Santos en fin d'année.
Il risque d'y avoir des problèmes pour payer les salaires des fonctionnaires et pour assurer les services sociaux de base, dont la quantité et la qualité va diminuer, ce qui affecte les personnes les plus modestes, note Elias Isaac, le directeur de la fondation Open Society.
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