Le chef de l’Etat sortant du Malawi Peter Mutharika est en tête de l’élection présidentielle, devançant de cinq points le leader de l’opposition Lazarus Chakwera, selon des résultats partiels jeudi de la commission électorale portant sur les trois-quarts des bureaux de vote.
Le chef de l’opposition du Malawi Lazarus Chakwera avait affirmé mercredi soir être « très largement » en tête de la présidentielle organisée la veille, selon un décompte partiel de son parti le Parti du Congrès du Malawi (MCP), et avait accusé le camp du président sortant de vouloir frauder.
Peter Mutharika, qui brigue un second mandat de cinq ans, obtient 40,49% des suffrages devant Lazarus Chakwera à 35,44%, selon les chiffres de la commission électorale publiés jeudi en début d’après-midi.
Le taux de participation des quelque 6,8 millions d’électeurs enregistrés n’était pas encore connu.
A la tête du Parti démocratique progressiste (DPP), M. Mutharika, 78 ans, a fait campagne en louant son action au pouvoir pour améliorer les infrastructures du pays, notamment les routes.
Mais sa présidence a été marquée par un fort mécontentement populaire, alimenté des pénuries de nourriture et des coupures d’électricité et par un scandale de pots-de-vin à la suite de l’attribution d’un contrat de millions de dollars à la police.
Son bilan économique est mitigé: la croissance a baissé de 5,7% à 4% depuis 2014 mais le taux d’inflation a reculé de 23 à 9%, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Sept candidats étaient en lice pour le scrutin de mardi.
Le troisième candidat d’importance est le vice-président en rupture de ban, Saulos Chilima, crédité de 18% des suffrages selon les résultats partiels officiels.
Mercredi soir, M. Chakwera avait affirmé avoir une « très large avance avec 40 à 50% des suffrages des votes déjà comptés » et être « en tête dans le nord et dans le sud ».
En 2014, il était arrivé deuxième du scrutin, avec 450.000 voix de retard seulement sur Peter Mutharika.
La société civile s’est réjouie du bon déroulement du scrutin.
De nombreux incidents avaient émaillé les opérations lors des élections générales précédentes en 2014.
Mais avant même la sortie du chef de l’opposition, analystes et commentateurs politiques ont dit redouter des tensions à l’approche de la proclamation des résultats.
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