Des parties en conflit en Libye sont arrivées à Genève pour se rencontrer sous l'égide de l'ONU et tenter de trouver une solution à la crise politique. La rencontre doit commencer dans l'après-midi au Palais des Nations.
Bernardino Leon, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la mission de l'ONU (Misnul), a précisé que "toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques" ont été invitées à Genève.
L'ONU a publié une liste de 14 noms ayant confirmé leur participation et de quatre autres dont la participation n'est pas encore confirmée. Cinq autres personnalités libyennes doivent assister aux discussions dans un rôle de facilitateurs.
Il s'agit de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, dont certains qui le boycottent, de personnalités de la société civile et de membres des gouvernements provisoires précédents. Les membres du Parlement sortant, le Congrès général national (CGN), basé à Tripoli ont été invités, mais étaient toujours attendus à Genève.
En revanche, ni le général Khalifa Haftar ni "Fajr Libya" n'ont été invités. Fajr Libya est la coalition formée de milices, notamment islamistes, qui contrôle la capitale depuis août. Elle a accusé l'ONU de vouloir "internationaliser" le conflit. Le général à la retraite Haftar a lancé ces derniers mois une opération pour reprendre Benghazi aux mains des groupes armés islamistes qui contrôlent la ville.
L'objectif de cette réunion est de tenter de sortir la Libye du chaos dans lequel elle s'est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. La situation s'est aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux Parlements parallèles. Les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi, sont tombées entièrement ou partiellement aux mains de milices.
La Misnul a précisé que les pourparlers étaient basés sur "le respect de la légitimité des institutions de l'Etat et le rejet du terrorisme". "Afin de créer un environnement propice au dialogue", M. Leon a proposé un "gel des opérations militaires pour quelques jours". La Misnul souhaite que soit ensuite formé "un gouvernement d'unité qui puisse jouir d'un large soutien".
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