à l'issue d'une mission effectuée à Tunis, estimant notamment que des "défis subsistent" et appelant à davantage d'efforts contre la corruption.
"Les perspectives de l'économie tunisienne s'améliorent lentement, mais les défis subsistent", indique le FMI dans un communiqué diffusé à l'issue de cette mission qui s'est déroulée du 26 juillet au 3 août.
"La croissance est en voie d'atteindre 2,3% en 2017, soutenue par la reprise dans les phosphates, l'agriculture et le tourisme. Cependant, les entraves structurelles de l'économie continuent de peser sur les exportations", indique le Fonds.
"La vigueur de la consommation, impulsée par les augmentations salariales, a des conséquences inflationnistes (l'inflation sous-jacente a grimpé à 5,5% en juin) et entraîne un creusement des déficits budgétaire et extérieur au demeurant déjà élevés", prévient-t-il également.
Le Fonds avait accordé en mai 2016 à Tunis un prêt d'un total de 2,9 milliards de dollars sur lequel quelque 630 millions de dollars ont déjà été déboursés.
La dette publique et la dette extérieure ont atteint en juin respectivement 65% du PIB et 73% du PIB, tandis que "la lenteur de la création de nouveaux emplois et les débouchés économiques limités continuent d'affecter la population tunisienne", souligne l'institution monétaire internationale.
Elle souligne que deux hausses de taux décidées par la Banque centrale tunisienne ont porté ceux-ci à 5%, contribuant à modérer l'inflation et soutenir le dinar.
Il est "primordial" d'éviter toute autre détérioration du déficit budgétaire et "la maîtrise de la masse salariale, qui à 14,1% du PIB l'an dernier était l'une des plus élevées au monde, revêt une importance cruciale", avertit également le FMI, rappelant que l'objectif est de la ramener à 12% du PIB.
"La mise en place d'une instance anti-corruption efficace permettra d'élargir l'éventail d'instruments à la disposition du gouvernement dans sa lutte contre la corruption et les pratiques commerciales illicites", souligne également le Fonds.
La Tunisie, après avoir été le premier pays touché par le "printemps arabes", a connu une transition politique vers un régime démocratique mais reste engluée dans la morosité économique et sociale six ans après sa révolution.
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