La Belgique conseille à ses ressortissants dont la présence n'est pas essentielle au Burundi de quitter le pays tant que les conditions normales le permettent, a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères.
Depuis le mois d'octobre, le climat de violences s'est encore aggravé. Des propos hostiles à la Belgique et des menaces à l'encontre des ressortissants belges ont également été diffusés, explique l'avis de voyage dédié au Burundi sur le site du ministère, modifié vendredi.
Tous les voyages au Burundi sont dès lors déconseillés. Il est conseillé aux Belges qui se trouvent actuellement au Burundi et dont la présence n'est pas essentielle de quitter le pays tant que les conditions normales le permettent, souligne le texte.
Il ne s'agit pas d'un mot d'ordre d'évacuation générale mais nous conseillons aux Belges d'examiner leur situation et de quitter le pays si leur présence n'est pas essentielle, a précisé un porte-parole du ministère, selon qui environ 500 Belges sont actuellement présents au Burundi.
Le CNDD-FDD, parti au pouvoir au Burundi, s'en est pris violemment mercredi à la Belgique, ancienne puissance coloniale, accusée d'armer l'opposition dans l'objectif de recoloniser ce petit pays de l'Afrique des Grands Lacs, plongé depuis six mois dans une crise politique.
Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders avait immédiatement démenti ces allégations, les qualifiant d'absurdes. Nous appelons au calme et au dialogue, avait déclaré le chef de la diplomatie belge, cité par l'agence Belga.
De son côté, l'Union européenne a décidé d'évacuer les familles et des personnels non essentiels de sa délégation au Burundi sur la base d'une nouvelle évaluation des risques.
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