Trente candidats participeront à l'élection présidentielle en Centrafrique dont le premier tour est prévu le 27 décembre, a annoncé mardi à Bangui la Cour constitutionnelle de transition, qui a rejeté 15 candidatures, dont celle de l'ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 et sous le coup de sanctions internationales.
Plusieurs poids lourds de la classe politique dont Martin Ziguelé, Anicet-Georges Dologuélé, ou encore Karim Meckassoua figurent parmi les candidats dont les dossiers ont été validés par la Cour.
La présidente de transition, Catherine Samba Panza, ne pouvait être juridiquement candidate.
Le premier tour des élections présidentielle et législatives en Centrafrique est officiellement prévu le 27 décembre. La Cour, siégeant dans les locaux du tribunal de grande instance de la capitale, a également examiné les dossiers des candidats aux législatives qui se présentent dans les 141 circonscriptions du pays.
Ces scrutins - plusieurs fois reportés en raison essentiellement de la situation sécuritaire - doivent marquer le retour à une normalité institutionnelle dans le pays, plongé dans une crise sans précédent depuis les massacres intercommunautaires de fin 2013-début 2014.
L'organisation pratique des scrutins s'annonce complexe, notamment pour préparer et acheminer le matériel électoral dans tout le pays, alors que des chefs rebelles tenant des zones de province, dont Nourredine Adam, ont fait savoir qu'ils s'opposeraient à la tenue de ces élections.
Dès dimanche, les Centrafricains sont appelés une première fois aux urnes pour un référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution.
La Séléka, rébellion majoritairement musulmane venue du nord dirigée par Michel Djotodia, avait renversé en mars 2013 le président Bozizé, avant d'être chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.
Ce mouvement, dont le No 2 était Nourredine Adam, a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960.
En réaction, des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka se sont créées, commettant à leur tour des attaques contre les civils musulmans et ouvrant la voie à des tueries de masse intercommunautaires.
La Séléka a depuis lors éclaté en de multiples factions contrôlant des territoires dans le nord et l'est du pays.
François Bozizé, qui vit en exil, est lui sous le coup de sanctions des Nations unies et d'un mandat d'arrêt centrafricain pour son rôle présumé dans les violences et les tueries.
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