Assouplissement des sanctions US contre le Soudan

13/01/2017
Assouplissement des sanctions US contre le Soudan

Omar el-Béchir

Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé vendredi la levée de certaines sanctions économiques contre le Soudan, relevant des avancées "positives" de la part de Khartoum au cours des six derniers mois.

Dans un courrier adressé au Congrès et rendu public par la Maison Blanche, M. Obama souligne en particulier "une réduction marquée des activités militaires qui ont culminé dans un engagement à maintenir la cessation des hostilités dans les zones de conflit" et des efforts pour améliorer l'accès humanitaire à travers le pays.

Le président américain met aussi en exergue la coopération de Khartoum avec Washington pour "répondre aux conflits régionaux et à la menace du terrorisme".

Cette décision prendra effet dans six mois, un délai qui vise "à encourager le gouvernement du Soudan à poursuivre ses efforts", précise l'exécutif américain.

Elle ne remet toutefois pas en cause la présence du Soudan sur la liste américaine des "Etats soutenant le terrorisme".

En novembre, Washington avait prolongé d'un an ses sanctions à l'encontre de Khartoum, mais sans exclure de les lever à n'importe quel moment si ce pays d'Afrique réalisait des progrès.

Le Soudan est depuis 1997 sous embargo commercial des Etats-Unis qui l'accusaient alors de soutenir des groupes islamistes armés. Le défunt fondateur et chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, était basé dans la capitale soudanaise entre 1992 et 1996.

Par la suite, les Américains ont dénoncé la politique du pouvoir soudanais dans le conflit qui l'oppose à des minorités rebelles, notamment dans la région occidentale du Darfour.

Mais les relations se sont améliorées ces dernières années, le secrétaire d'Etat John Kerry ayant rencontré à deux reprises son homologue soudanais, tandis que l'émissaire américain pour le Soudan et le Soudan du Sud, Donald Booth, s'est rendu plusieurs fois à Khartoum.

Le conflit au Darfour depuis 2003, qui a fait 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l'ONU, reste un sujet sensible entre les deux pays.

En septembre 2015 et en septembre 2013, le département d'Etat n'avait pas accordé de visa au président Omar el-Béchir pour l'Assemblée générale de l'ONU à New York en raison du mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre.

M. Béchir est recherché par la CPI pour des accusations de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

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