Les négociations entre les pays ACP et l’Union européenne se poursuivent afin de parvenir à un accord post-Cotonou d’ici 2020.
Des consultations politiques se dérouleront depuis ce lundi à Apia, la capitale de Samoa (Polynésie occidentale).
Robert Dussey, chef négociateur pour le compte des ACP est présent dans ce pays de Polynésie où il a fait le point lundi des négociations devant les chefs d’Etat des pays du Pacifique.
L’essentiel des débats se déroulent à Bruxelles, mais les deux parties délocalisent aussi les discussions dans chaque région concernée.
A Samoa, il ne s’agit pas de négociations à proprement parler, mais de consultations entre les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique sur la meilleure stratégie à suivre pour aboutir à un accord équilibré.
ACP et UE sont convenues de négocier un accord de partenariat unique, juridiquement contraignant et de longue durée.
Les négociateurs européens prévoient un socle commun avec des objectifs et des principes partagés, complété par trois protocoles régionaux (Afrique, Caraïbes et Pacifique).
Les pays ACP, en revanche, préconisent un accord unique et juridiquement contraignant, dans le cadre d’un engagement unique couvrant trois piliers thématiques et neuf questions transversales considérées comme des priorités qui doivent prendre en compte les spécificités régionales.
Les questions spécifiques aux régions seront annexées au futur accord.
La zone ACP souhaite également que l’accord post-Cotonou ait une durée de vie de 20 ans au minimum avec des révisions périodiques.
Robert Dussey, en qualité de chef négociateur, a préconisé que tout soit mis en œuvre pour que les négociations soient menées à terme d’ici à l’été 2019, compte tenu des prochaines élections au Parlement européen et de l’expiration du mandat de l’actuelle Commission européenne en 2019.
Cette échéance pourrait être respectée car, comme le souligne M. Dussey, il existe une convergence de vues pour un accord global.
Neven Mimica, le Commissaire européen à la Coopération internationale et au développement, et négociateur côté européen, est également présent à Samoa.
Le chef de la diplomatie togolaise s’est entretenu avec Va'aleto'a Sualauvi, le président de Samoa.
Les débats se poursuivront mardi.
En marge de cette réunion aura lieu un autre événement.
L’UE et les Nations Unies (ONU) se sont engagés dans une nouvelle initiative mondiale pluriannuelle visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles : l’initiative Spotlight.
L’initiative est ainsi nommée, car elle attire l’attention sur ce problème, l’amenant sous les projecteurs et le plaçant au cœur des efforts menés pour atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en accord avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Un investissement initial de l’ordre de 500 millions d’euros sera réalisé, avec l’UE comme principal contributeur.
La région Pacifique devrait recevoir 10% de cette somme.
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