L’Union européenne et l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), sont parvenus à un accord politique sur le texte d'un nouvel accord de partenariat qui succédera à l'accord de Cotonou.
Le texte à ratifier couvrira un grand nombre de domaines, allant du développement et de la croissance durable aux droits de l'homme, à la paix et à la sécurité, et il sera axé sur une mise en œuvre fondée sur les priorités régionales.
Une fois entré en vigueur, l'accord servira de nouveau cadre juridique et guidera les relations politiques, économiques et en matière de coopération entre l'UE et 79 membres de l'OEACP pour les vingt prochaines années.
C’est donc un accord historique car les deux ensembles régionaux représentent plus de 1,5 milliard de personnes et plus de la moitié des sièges aux Nations unies.
Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, négociateur en chef de l'OEACP et président du groupe central de négociation ministériel a souligné le caractère moderne du nouveau partenariat. ‘Un accord plus engagé au niveau national, régional et international’.
La signature devrait intervenir en 2021.
Le nouvel accord de partenariat est constitué d'un «socle commun», qui expose les valeurs et les principes qui unissent nos pays et qui précise les domaines stratégiques prioritaires au sein desquels les deux parties ont l'intention de collaborer.
Ces domaines sont les suivants: les droits de l'homme, la démocratie et la gouvernance, la paix et la sécurité, le développement humain et social, la viabilité environnementale et le changement climatique, la croissance et le développement économiques durables et inclusifs, et la migration et la mobilité.
Le nouvel accord associe ce socle commun à trois protocoles régionaux spécifiques axés sur l'action (Afrique, Caraïbes, Pacifique), l'accent étant mis sur les besoins de chaque région.
Cela permettra d'adopter une approche régionale inédite.
Une gouvernance spécifique propre aux protocoles régionaux sera appliquée pour gérer et piloter les relations avec l'UE et les différentes régions concernées, notamment par l'intermédiaire de commissions parlementaires conjointes.
Il y aura également un cadre global commun UE-OEACP, avec une forte participation parlementaire.