Les établissements financiers établis au Royaume-Uni sont dans la dernière ligne droite pour se préparer au Brexit. Le est prêt à les accueillir.
Depuis le vote pour la sortie de l'UE de juin 2016, une concurrence vive mais feutrée s'est installée entre les capitales financières européennes, que ce soit Paris, Francfort, Amsterdam, Dublin ou le Luxembourg.
Toutes cherchent à séduire les entreprises financières voulant disposer d'un siège en Europe continentale après le Brexit, censé être effectif en mars 2019.
"Ce que ces institutions sont en train de faire c'est de mettre en place une entité qui leur permette d'être opérationnelles le premier jour du Brexit", explique Nicolas Mackel, directeur général de Luxembourg for Finance, organisme de promotion de la place luxembourgeoise.
La sortie du marché unique voulue par le gouvernement de Theresa May implique la perte du passeport financier européen, qui permet aux grandes banques internationales de proposer leurs services dans l'UE en étant établies au Royaume-Uni.
Le Luxembourg entend en prendre sa part, en mettant en avant sa stabilité économique et politique ou encore sur son multilinguisme, la présence d'écoles internationales et un cadre juridique adapté.
Le Grand-Duché veut s'appuyer sur son savoir faire en tant que place forte de l'industrie financière qui emploie 60.000 personnes, surtout dans la gestion d'actifs.
En dehors de la gestion d'actifs, le Luxembourg a réussi à attirer huit assureurs, dont l'américain AIG et le britannique RSA, et d'autres sont en attente.
Le pays espère également accueillir le siège de l'autorité bancaire européenne, l'EBA, jusqu'à présent à Londres, qui pourrait s'ajouter aux autres institutions déjà implantées au Luxembourg, comme la Cour de Justice de l'UE et la Banque européenne d'investissement (BEI).
Il fait valoir à ce titre une décision européenne remontant en 1965 selon laquelle les institutions du domaine financier doivent avoir leur siège à Luxembourg.
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