La candidate à la présidence de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen, s'est dite mercredi prête a accorder plus de temps au Royaume-Uni pour sa sortie de l'UE, si Londres le demande.
"Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps, je suis d'accord pour lui accorder plus de temps. Un Brexit sans accord serait catastrophique", a-t-elle déclaré en réponse à une élue britannique au cours de son audition devant le groupe des Verts.
La demande doit être présentée par le gouvernement britannique et la décision doit obtenir l'unanimité des chefs d'Etat et de gouvernemets des 27 membres de l'UE.
Elle devrait se heurter notamment au président français Emmanuel Macron, qui refuse de différer une nouvelle fois le divorce désormais prévu le 31 octobre.
Ursula von der Leyen, choisie par des chefs d'Etat et de gouvernements de l'UE pour succéder à Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne le 1er novembre, doit encore obtenir la majorité de 374 voix lors d'un vote de confirmation par le Parlement européen pour être confirmée. Le vote est prévu la semaine prochaine à Strasbourg.
Au cours des ses auditions par les groupes politiques, Ursula von der Leyen a souhaité que le Royaume-Uni reste dans l'UE. Mais elle a défendu l'accord de divorce conclu entre les 27 de l'UE et Theresa May, rejeté à trois reprises par le Parlement britannique. Les 27 et le Parlement européen refusent catégoriquement de le rénégocier.
"Le Brexit n'est pas la fin, mais le début d'une relation future, a-t-elle insisté. "Il est d'une importance cruciale que nous ayons une bonne coopération", a-t-elle ajouté.
"Nous avons un accord, (...) nous avons le +backstop+ (dispositif imaginé pour éviter une frontière dure entre la République d'Irlande et l'Irlande du nord). Je pense que c'est un bon accord, mais c'est votre responsabilité et votre devoir de régler cette situation", a-t-elle lancé lors de ses premiers propos sur le Brexit depuis sa désignation.
Tout en espérant un "développement positif", Mme von der Leyen a estimé qu'en cas de divorce "la façon et le ton" dans lesquels cette séparation aura lieu étaient "cruciaux".
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et celui du Conseil européen Donald Tusk ont régulièrement regretté le départ de la Grande-Bretagne, d'abord prévu le 29 mars et qui a été reporté au 31 octobre.
Boris Johnson, le favori dans la course à la succession de Theresa May, répète que le Royaume-Uni sortira de l'UE, avec un accord de Brexit renégocié ou sans accord.
Commentaires
Loading comments ...