Le calendrier de la sortie du Royaume-Uni de l'UE est dans les mains des autorités britanniques, a souligné vendredi une porte-parole de la Commission européenne, au lendemain d'une décision de la justice britannique risquant de retarder le Brexit.
C'est désormais une affaire britannique, le calendrier est dans les mains des autorités britanniques, a déclaré Mina Andreeva, interrogée par la presse au sujet d'un entretien téléphonique sur ce thème, dans la matinée, entre le président de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker et la Première ministre britannique Theresa May.
Elle l'a informé de la décision de la Haute Cour et M. Juncker a de son côté rappelé le respect de la Commission pour l'ordre constitutionnel du Royaume-Uni, a dit Mme Andreeva, indiquant que la conversation téléphonique avait été plutôt brève.
La Commission s'est refusée à tout commentaire sur le fond de la décision de la justice britannique et sur son impact sur le calendrier du Brexit.
La Haute Cour de justice de Londres a décidé jeudi que les députés britanniques devraient voter sur ce processus de sortie de l'UE.
Le gouvernement britannique, qui ne juge pas ce vote utile, a immédiatement annoncé faire appel devant la Cour Suprême, qui devrait se prononcer début décembre.
Mais si la décision de la Haute Cour est confirmée, elle entraînera des débats parlementaires qui pourraient ralentir significativement le Brexit et peser sur les négociations entre Londres et Bruxelles.
La Première ministre Theresa May, qui s'est engagée à déclencher le Brexit avant fin mars 2017, n'a pas modifié ce calendrier.
Nous prévoyons toujours d'invoquer l'article 50 d'ici la fin mars, avait assuré jeudi un porte-parole de Downing Street, en référence à l'article du traité de Lisbonne, dont l'activation permet de déclencher formellement la procédure de divorce d'un pays avec l'UE.
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