Le sommet de l’union africaine (UA) qui vient de s’achever à Johannesburg a été boudé par nombre de chefs d’état africains tandis que la tentative d’arrestation du chef de l’état soudanais Omar el-Béchir demandée par la CPI s’est soldée par un échec.
Les problèmes les plus importants sont restés au frigidaire.
Il y a pourtant urgence. Partie de Libye l’insécurité se diffuse dans toute l'Afrique. Le Mali, le Nigeria et le Cameroun connaissent des attentats quotidiens et, pour la première fois, le Tchad vient d'être durement frappé.
Ndjamena a été visée par un double attentat-suicide qui a fait 23 morts et une centaine de blessés. . Quatre ‘terroristes’ auraient également été tués .
Le gouvernement tchadien accuse Boko Haram d'être derrière ces attaques. «Ces terroristes sans foi ni loi seront débusqués et mis hors d'état de nuire où qu'ils soient», précise un communiqué du gouvernement.
Le Tchad est en première ligne dans la lutte contre Boko Haram. Environ 5.000 soldats tchadiens sont engagés dans la lutte contre la secte. En avril, N'Djamena avait déploré la mort de 71 soldats. L'armée française a établi à N'Djamena l'état-major de son opération Barkhane de lutte contre les groupes djihadistes.
La réponse à ces actions terroristes suppose une coordination de la riposte .Si, au début, la tentation du chacun pour soi l’a emportée, des progrès ont à présent été réalisés notamment grâce au Tchad. Il est nécessaire que tous les pays le soutiennent dans ses efforts.
Quant à la France qui croyait pouvoir se contenter d’une action ciblée et temporaire , elle se trouve plongée les mains dans le cambouis et doit assister des armées africaines encore trop faibles pour pouvoir résister seules aux multiples défis du djihadisme.
Koffi SOUZA
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