Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif se sont entretenus dimanche à New York de la menace que posent les jihadistes du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, a indiqué un diplomate américain.
Cette rencontre à très haut niveau entre les deux gouvernements qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 34 ans s'inscrit dans la volonté exprimée ces derniers jours par Washington de discuter avec Téhéran des moyens de lutter contre les ultra-radicaux sunnites de l'EI.
Les deux ministres se sont vus dans un grand hôtel de New York avant l'Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine, l'endroit même où s'était amorcé il y a exactement un an le rapprochement officiel et public entre les deux pays à la faveur des négociations sur le programme nucléaire iranien.
Dimanche pendant plus d'une heure, MM. Kerry et Zarif ont discuté de ces tractations entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Allemagne) et Téhéran, dont une session s'est tenue ces derniers jours à New York. Ils ont évoqué les progrès réalisés et le travail qui reste à faire, selon un responsable du département d'Etat.
En marge de ces pourparlers sur le nucléaire -- pour lequel un accord définitif doit être trouvé fin novembre -- les deux chefs de la diplomatie ont parlé de la menace posée par le groupe EIIL, l'Etat islamique en Irak et au Levant, a ajouté ce diplomate américain.
Ils sont convenus de se revoir si nécessaire la semaine prochaine à New York.
John Kerry avait déjà tendu la main à l'Iran vendredi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, estimant que la République islamique avait un rôle à jouer dans la lutte contre les jihadistes de l'EI. Pas question pour autant que Téhéran fasse officiellement et publiquement partie de la coalition internationale anti-EI, notamment en raison de son appui militaire au régime syrien.
Le secrétaire d'Etat américain s'était dit opposé à toute coopération et coordination militaire avec l'Iran chiite, ennemi du groupe EI, sur ce dossier, mais ouvert à la poursuite d'une conversation diplomatique avec Téhéran.
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