Le président ukrainien Petro Porochenko a dénoncé lundi l'activisme russe dans l'Est de l'Ukraine. En visite à Berlin, il a exclu toute concession "unilatérale" de Kiev tant que la Russie ne respectera pas les accords de cessez-le-feu.
M. Porochenko a notamment accusé Moscou de bloquer encore l'accès des observateurs internationaux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à toutes les zones de conflits. "Ce n'est pas étonnant, car la Russie envoie toujours des troupes, des armes lourdes et des munitions dans le Donbass, et ne veut pas qu'il y ait des témoins de ses activités", a-t-il déclaré aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel. La Russie est accusée par Kiev d'avoir 8500 hommes sur le terrain, ce que Moscou dément.
Le président ukrainien a estimé que Kiev ne pouvait pas être seule à respecter les accords de Minsk, prévoyant un cessez-le-feu et des réformes en Ukraine. "Seul le strict respect des accords de paix va créer les conditions à l'adoption de décisions politiques difficiles mais nécessaires par le Parlement ukrainien", a-t-il dit, semblant faire référence au projet d'autonomie accrue pour l'Est de l'Ukraine.
Mme Merkel a rappelé que les accords de Minsk prévoient outre un cessez-le-feu durable, l'accès des observateurs de l'OSCE à toutes les zones et des réformes en Ukraine. "Malheureusement, nous n'avons toujours pas de cessez-le-feu durable", a-t-elle déploré lundi.
Elle a par ailleurs souligné que les sanctions économiques contre la Russie ne seraient levées qu'en cas de respect des accords signés début 2015 à Minsk sous son égide et celle de François Hollande. "On en est pas là", a-t-elle fait remarquer.
Si la situation militaire sur le terrain s'est largement calmée depuis la signature des accords de Minsk, des flambées de violence y opposent régulièrement troupes ukrainiennes et rebelles pro-russes.
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