Le sommet à quatre sur la situation en Ukraine prévu jeudi à Astana n'aura pas lieu en l'absence de progrès réels dans la mise en oeuvre du plan de paix en 12 points adopté en septembre à Minsk, a averti Angela Merkel. Elle s'est entretenue par téléphone avec les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko.
Ces discussions sont également intervenues à l'avant-veille d'une rencontre, à Berlin, des ministres des Affaires étrangères russe, ukrainien, allemand et français.
"La chancelière s'est montrée préoccupée par les tensions persistantes et la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine", souligne dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert.
Auprès de M. Porochenko, la chancelière a souligné son adhésion au principe d'une prochaine rencontre des chefs d'Etat ou de gouvernement russe, ukrainien, français et allemand. Dans le même temps, elle a insisté sur la nécessité de "progrès concrets".
Le président Porochenko avait annoncé fin décembre l'organisation d'un sommet le 15 janvier à Astana, capitale du Kazakhstan. Mme Merkel avait souligné jeudi que la date de cette rencontre était encore à confirmer "après les discussions prévues dans les prochains jours". "Un rapprochement substantiel des positions sur un cessez-le-feu et l'établissement d'une ligne de démarcation sont nécessaires", ajoute également M. Seibert.
Auprès de M. Poutine, Mme Merkel a également souhaité que chaque partie contribue "rapidement à ce que des progrès soient faits sur la base des accords de Minsk", signés en septembre dernier. Sur ce point, Moscou doit user de son influence sur les séparatistes prorusses, déclare encore M. Seibert.
De son côté, le président russe a souligné auprès de la chancelière allemande la nécessité d'observer un cessez-le-feu et de "soutenir la reprise économique des régions touchées dans le sud-est de l'Ukraine", indique un communiqué du Kremlin.
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