Un sommet des dirigeants européens et africains sur la crise migratoire s’ouvre mercredi en fin d’après-midi à La Valette (Malte). L'UE devrait demander aux Africains d'accepter plus de retours de migrants contre la promesse d'un renforcement de l'aide au développement.
Après leur appel à la Turquie pour freiner les vagues de réfugiés, les Européens vont aussi faire pression sur les pays africains pour qu’ils coopèrent davantage au retour chez eux de leurs migrants irréguliers.
Sur les 28 États membres de l’UE, au moins 24 devraient être représentés à la Valette au niveau de leurs chefs d’État ou de gouvernement, tandis que les autres le seront à un niveau ministériel.
Bonne participation également de l’Afrique avec 35 pays invités.
Le Togo est représenté par Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères.
Mais le thème du sommet risque d’être éclipsé par le conseil informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE), programmé dans la foulée, jeudi après-midi. La crise des migrants syriens – près de 750.000 sont arrivés en Europe depuis le début de l’année – va certainement mobiliser les débats.
Pour l’ambassadeur européen au Togo, le sommet de La Valette n’a pas pour vocation de tout régler d’un coup de baguette magique, mais il doit favoriser l’élaboration de grandes lignes stratégiques pour faire face à l’afflux de migrants.
Les participants du sommet de La Valette sont-ils en mesure de trouver des solutions pérennes à la crise migratoire ?
Nicolas Berlanga Martinez : Nous espérons avec ce sommet parvenir à l’élaboration de grandes lignes stratégiques en accord avec tous les membres de l’Union européenne pour s’attaquer au problème de la migration en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient.
On parle surtout des Syriens, mais cette vague concerne aussi de nombreux africains. Comment gérer ce flux en coopération avec les pays du continent ?
Nicolas Berlanga Martinez : Nous sommes confrontés à un défi de taille. Il faut une associer l’ensemble des intervenants – les Etats africains et européens - afin de fournir des réponses collectives et des solutions. L’Europe ne doit pas uniquement prendre en compte les questions sécuritaires, mais également le volet économique et humain. Il y va de l’avenir des relations entre l’UE et l’Afrique.
L’UE demande aux partenaires africains de poursuivre une politique de prévention et de réduction de la migration irrégulière. Sur le papier cela semble facile, mais la réalité comment s’y prendre ? Avez-vous eu l’occasion d’évoquer ces questions avec les autorités togolaises.
Nicolas Berlanga Martinez : Le dialogue avec les autorités togolaises sur cette question est permanent. Nous avons la même approche en faveur de solutions d’ensemble, notamment en ce qui concerne les jeunes.
D’ailleurs, la présence du Togo au sommet de la Valette est l’illustration de son implication active dans le règlement de la crise migratoire.
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