Vladimir Poutine a fait l'éloge vendredi du "professionnalisme" et du "courage" du renseignement militaire russe (GRU), participant à une cérémonie pour le centenaire de ce service au moment où il est notamment accusé de l'empoisonnement d'un ex-agent en Angleterre et de cyberattaques à travers le monde.
"Je connais vos - sans rien exagérer - capacités uniques, y compris dans le domaine des opérations spéciales", a déclaré M. Poutine s'adressant à l'assemblée lors de la cérémonie qui se tenait dans le Théâtre de l'armée russe à Moscou.
"Je suis convaincu de votre professionnalisme, de votre courage personnel et de votre résolution, convaincu que chacun de vous fera tout pour la Russie et notre peuple", a-t-il souligné.
Créée par les bolchéviques en 1918 et considérée comme une structure rivale du KGB pendant l'époque soviétique, la Direction générale des renseignements de l'état-major des forces armées (GRU, renommé officiellement GU en 2010) a la réputation d'être la plus puissante et la plus audacieuse agence d'espionnage russe, tout en étant peu connue du grand public.
Dans son discours, M. Poutine, qui est lui-même un ancien officier du KGB, a d'ailleurs proposé de rajouter de nouveau au nom du service la lettre "R" désignant "renseignement" et de rétablir ainsi le nom GRU.
Ces derniers mois plusieurs pays occidentaux ont accusé le GRU d'être impliqué dans des cyberattaques et piratages dans le monde entier, alors que Londres a mis en cause le service de renseignement militaire russe dans l'empoisonnement en mars en Angleterre d'un ex-agent double russe, Sergueï Skripal.
Les autorités britanniques ont émis des mandats d'arrêt contre deux agents présumés du GRU, soupçonnés d'avoir perpétré l'attaque au Novitchok, un puissant agent innervant, contre l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury, en Angleterre.
Aux Etats-Unis, le GRU a notamment été accusé d'être à l'origine du piratage des ordinateurs du parti démocrate américain, prélude au scandale de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Dans cette affaire, 12 Russes présentés comme des agents du GRU ont été inculpés en juillet.
Ces accusations sont rejetées par la Russie.
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