L'un des leaders de la campagne pro-Brexit, le ministre britannique de la Justice Michael Gove, a pris tout le monde par surprise en annonçant jeudi matin sa candidature à la succession du Premier ministre David Cameron.
Considéré comme un allié de Boris Johnson, qui s'apprête lui aussi à être candidat au poste de Premier ministre, M. Gove a affirmé dans un communiqué ne pas lui faire confiance pour assumer cette tâche : A regret, je suis arrivé à la conclusion que Boris ne peut pas assumer le leadership ou construire une équipe pour la tâche qui nous attend, négocier la sortie du pays de l'UE, a-t-il dit.
C'est potentiellement une très mauvaise nouvelle pour l'ex-maire de Londres et aussi une énorme surprise, puisque Michael Gove avait lui-même écarté sa candidature ces derniers jours.
J'ai dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas devenir Premier ministre (...) Mais les événements survenus depuis jeudi dernier pèsent lourdement dans la balance, a-t-il expliqué.
Dans un courriel ayant fuité dans la presse mercredi, l'épouse du ministre de la Justice, Sarah Vine, éditorialiste au Daily Mail, le pousse à exiger des assurances à Boris Johnson avant de lui accorder son soutien.
Elle écrit également dans ce courriel, dont elle n'a pas démenti le contenu, que l'ancien maire de Londres n'a pas forcément la cote auprès des membres du parti ni auprès de Paul Dacre, l'influent rédacteur en chef du Daily Mail et de Rupert Murdoch, le propriétaire du Sun et du Times.
Le nouveau Premier ministre britannique doit être connu le 9 septembre après le vote des 150.000 membres du parti conservateur qui doivent eux-mêmes choisir entre deux finalistes dégagés par les députés tories.
Plusieurs candidats se sont déclarés depuis mercredi dont la ministre de l'Intérieur Theresa May, qui fait figure de candidate de consensus.
Commentaires
Loading comments ...