Les députés grecs ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi le deuxième train de réformes réclamé par les créanciers de la Grèce en échange de négociations sur un nouveau plan d'aide. Les discussions devraient s'ouvrir comme prévu vendredi à Athènes.
Les réformes ont été adoptées par 230 voix sur 300, dont 298 présents, malgré la fronde de 36 des 149 élus de Syriza, le parti du premier ministre Alexis Tsipras.
Les "frondeurs" ont été trois de moins qu'il y a une semaine, lors du vote du premier train de réformes. L'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis, qui avait voté non la semaine dernière, a ainsi voté oui cette fois-ci.
Le troisième plan d'aide s'élèvera à au moins 80 milliards d'euros sur trois ans. Des représentants des créanciers (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) sont donc attendus dans la capitale hellène pour rencontrer des membres du gouvernement.
L'objectif de la Grèce est de boucler les négociations d'ici au 20 août, date d'une importante échéance de remboursement à la BCE (3,4 milliards d'euros).
Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, avait dans la journée exhorté les députés de la Vouli (Parlement monocaméral grec) à voter les réformes pour éviter un nouveau contretemps. "Il est extrêmement important de boucler cette procédure des actions préalables afin que nous puissions entamer les négociations vendredi", avait-il insisté.
Juste avant le vote intervenu jeudi vers 04h00, Alexis Tsipras a de son côté tenu à rassurer les élus sur un point: le durcissement de la législation sur les saisies immobilières ne concernera pas les résidences principales des propriétaires surendettés.
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