Des représentants des créanciers de la Grèce, UE et FMI, entameront lundi à Athènes les discussions avec les autorités grecques sur un nouveau prêt au pays, ont indiqué dimanche la Commission européenne et le Fonds monétaire international.
Les équipes arrivent à Athènes demain, et les réunions commenceront immédiatement, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Commission.
Il n'a toutefois pas précisé si ces équipes seraient dans un premier temps uniquement composées d'experts, ou incluraient également les chefs des délégations des quatre institutions concernées, Commission, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international.
Un porte-parole du FMI a toutefois indiqué que l'institution n'enverrait lundi qu'une équipe technique, un terme qui laisse entendre que son chef de mission en Grèce ne serait pas immédiatement associé à ces discussions.
Une équipe technique commencera à travailler lundi à Athènes pour faire le point sur les évolutions récentes de la situation, a indiqué dans un courriel ce porte-parole, sans donner plus de précisions.
Une source du ministère grec des Finances avait indiqué samedi que ces chefs de mission n'arriveraient que d'ici jeudi, fixant également à mardi le début des discussions.
Le flou n'a cessé de planer ces derniers jours sur la date d'arrivée de cette mission, sur fond de fortes réticences du gouvernement grec de gauche radicale à accepter une reprise sur le même modèle des visites effectuées avant son arrivée au pouvoir en janvier par les représentants des créanciers, alors désignés collectivement sous le nom de troïka.
Le retard des chefs de mission est dû à des raisons techniques et non pas à des raisons politiques ou diplomatiques, a affirmé samedi la source du ministère grec.
L'enjeu des discussions est de finaliser d'ici au 20 août un troisième prêt à la Grèce, courant sur trois ans pour plus de 82 milliards d'euros. Le principe en a été convenu le 13 juillet entre les dirigeants des pays de la zone euro après des négociations marathon pour éviter à la Grèce d'être poussée hors de la zone euro.
Athènes et Bruxelles souhaitent que cette négociation aboutisse d'ici à la deuxième quinzaine d'août. La Grèce, dont les caisses sont vides, doit rembourser 3,19 milliards d'euros à la BCE le 20 août, puis 1,5 milliard au FMI en septembre.
Le retour à Athènes des représentants des institutions créancières, qui ont prêté au pays quelque 240 milliards d'euros depuis 2010, a été imposé à la Grèce dans le cadre de l'accord du 13 juillet.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras a dû aussi s'engager à une série de coupes budgétaires et réformes prorogeant une austérité avec laquelle il avait promis d'en finir, et sur le détail et le calendrier desquelles doivent porter les négociations.
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