Les Ecossais ont voté non à l'indépendance lors d'un référendum historique. Les leaders indépendantistes ont reconnu leur défaite lors de ce vote marqué par une participation massive, de l'ordre de 85%, à la hauteur de l'enjeu historique.
Le non recueille 55,3% Les électeurs de Glasgow, première ville d'Ecosse, se sont pour leur part prononcés en faveur de l'indépendance, mais sans pouvoir inverser la tendance.
Le résultat constitue une immense déception pour le Premier ministre de la région semi-autonome Alex Salmond. Il constitue aussi un énorme soulagement pour le chef du gouvernement central David Cameron, "hanté" à la perspective d'un éclatement du Royaume-Uni.
Alex Salmond, 59 ans, a concédé sa défaite dans une déclaration publique à Edimbourg. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant", a-t-il reconnu alors que certains de ses partisans étaient en pleurs.
"J'accepte ce verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", a ajouté le chef du Parti national écossais (SNP). Il a appelé Londres à respecter le plus rapidement possible sa promesse de transférer davantage de pouvoirs à l'Ecosse.
Un peu plus tôt, la numéro deux du SNP, Nicola Sturgeon, avait exprimé sa "réelle déception à échouer de si peu". Les dirigeants séparatistes peuvent cependant se targuer d'avoir conquis en cours de campagne une plus large autonomie pour le pays des Scots que M. Salmond dirige depuis sept ans.
David Cameron avait accrédité la victoire du camp du non dans un tweet au responsable de la campagne du non, soutenue par les trois partis traditionnels britanniques (conservateur, libéral-démocrate et travailliste d'opposition) et par une majorité à la City. "J'ai parlé à Alistair Darling - et je l'ai félicité pour une campagne bien menée", a-t-il dit. L'intéressé a salué en retour sur son compte "une nuit extraordinaire", depuis Glasgow.
Seuls les 4,2 millions d'électeurs résidents en Ecosse étaient habilités à voter. Les 95,8% de Britanniques restants, Anglais, Gallois et nord-Irlandais, ont assisté en spectateurs au scrutin déterminant pour le sort du Royaume-Uni.
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