Le non l'emporte en Grèce

05/07/2015
Le non l'emporte en Grèce

Sortie d'Athènes de la zone euro ?

Le non l'emporterait dimanche au référendum initié par le gouvernement grec d'Alexis Tsipras sur l'acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays (BCE, UE, FMI), selon deux sondages réalisés par téléphone.

Un sondage de la chaîne Star, réalisé dimanche, donne au non une fourchette entre 49% et 54% contre 46% à 51% au oui. La chaîne Mega, à partir d'un sondage réalisé samedi et dimanche, donne une projection de résultats entre 49,5% et 53,5% pour le non et entre 46,5% et 50,5% pour le oui. Le gouvernement du Premier ministre de gauche radicale Alexis Tsipras a prôné le non. Les résultats semblent néanmoins serrés et les premiers chiffres officiels sont attendus à partir de 18h00 GMT.

Deux autres sondages des chaînes Alpha et ANT1, dont les conditions de réalisation n'ont pas été précisées, donnent également le non en tête de trois ou quatre points.

Pour sa part, le ministre de la Défense Panos Kammenos, président d'ANEL, le parti de droite souverainiste qui gouverne en coalition avec Syriza, a manifesté rapidement sa satisfaction sur Twitter, semblant prendre pour acquise la victoire du non : le peuple grec a montré qu'il ne répondait pas au chantage, n'était pas terrorisé et menacé, la démocratie a gagné, a-t-il dit.

Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin', telle était la question à laquelle devaient répondre près de 10 millions de Grecs.

Ce scrutin les plaçait devant le choix difficile de répondre à une question simple en apparence, oui ou non à une Europe imposant plus d'austérité, mais qui a été présentée par les créanciers du pays et l'opposition politique grecque comme un angoissant oui ou non à l'euro.

Le référendum, décidé il y a huit jours par le gouvernement grec, a clos cinq mois de discussions infructueuses entre le gouvernement grec, formé fin janvier entre Syriza et Anel, et les créanciers du pays, UE, FMI et BCE sur la poursuite du financement du pays.

La Grèce est sous perfusion financière de ses partenaires internationaux depuis 2010 après avoir été entraînée dans la crise par le poids de sa dette publique.

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