L'Ukraine, en guerre avec les séparatistes prorusses, a approuvé mercredi un projet de nouvelle doctrine militaire qui désigne la Russie comme son principal adversaire et considère comme probable une intervention militaire étrangère.
Le projet a été approuvé au cours d'une réunion du Conseil de sécurité nationale et de défense et doit encore être entériné par le président Petro Porochenko, a déclaré le Conseil dans un communiqué.
Malheureusement toutes les menaces actuelles sont liées à la Russie et elles sont à long terme, a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko au début de la réunion du Conseil, selon la présidence, en affirmant que le rejet conscient ou inconscient de l'indépendance de l'Ukraine était ancré dans la mentalité des élites politiques russes.
Il a rappelé que la précédente doctrine héritée de l'époque soviétique partait du principe que la menace d'intervention provenait de l'Occident.
Cette doctrine erronée n'a jamais été revue en 24 ans d'indépendance de l'Ukraine, une ex-république soviétique, a ajouté le président Porochenko.
La nouvelle doctrine désigne la Russie comme le principal adversaire militaire de l'Ukraine et établit les conditions de la libération des territoires temporairement occupés, terme qu'utilise Kiev pour désigner la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, et les territoires sous contrôle des rebelles dans l'Est séparatiste prorusse, indique le communiqué sans plus de précisions.
La doctrine part du principe que le recours d'envergure à la force militaire contre l'Ukraine est hautement probable et prévoit la relance de la politique de l'intégration à l'Otan, selon la même source.
Le Conseil a par ailleurs décidé d'élargir les sanctions ukrainiennes contre des personnes physiques et morales de Russie et d'autres pays, que Kiev accuse de financer et de soutenir les rebelles séparatistes, sans toutefois publier la liste de personnes et entités concernées.
L'Ukraine accuse la Russie d'armer les séparatistes prorusses et d'avoir déployé des troupes régulières dans la zone du conflit.
Moscou nie toute implication dans le conflit qui a fait plus de 6.800 morts depuis avril 2014.
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