Le gouvernement grec envisage de demander l'extension du financement européen, qu'elle distingue clairement du mémorandum - le programme d'aide imposé depuis 2010 à la Grèce, comprenant des mesures d'austérité très rigoureuses -, a annoncé mardi soir à Athènes une source gouvernementale.
Cette déclaration très brève est intervenue 24 heures après l'ultimatum lancé lundi soir par la zone euro à la Grèce, lui intimant de demander d'ici à vendredi une extension de ce programme d'aide.
Selon la télévision publique Nerit Athènes va adresser mercredi une lettre Jeroen Dijsselbloem, le chef de l'Europe, pour demander une extension de six mois de l'accord de financement, qui pourra prendre la forme d'un programme intermédiaire.
Selon la Nerit et d'autres médias grecs, les autorités grecques s'engageraient pendant cette période de six mois à s'abstenir d'une action unilatérale, et à oeuvrer avec leurs partenaires européens et internationaux en faveur de l'assainissement de l'économie.
La Grèce et la zone euro essaient depuis la semaine dernière de trouver une solution sur la poursuite de l'aide au pays, qui prend fin le 28 février.
Lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) lundi à Bruxelles, Athènes n'a pas accepté un texte proposé par ses partenaires lui demandant de rester à l'intérieur du programme qui comprend la poursuite d'une série de mesures d'austérité imposées au pays depuis cinq ans en échange des prêts internationaux.Le gouvernement de gauche radicale Syriza, issu des élections législatives du 25 janvier, s'est engagé à mettre fin aux mesures d'austérité qui, selon lui, ont provoqué une crise humanitaire, et n'aident pas à la relance de l'économie.
En guise de réponse mardi après-midi, le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé pour vendredi le vote de premières mesures sociales, contraires à l'esprit du programme d'aide.
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