Le gouvernement grec a présenté la nuit dernière à ses créanciers internationaux un plan de réformes complet et réaliste, afin d'obtenir le déblocage d'un financement à court terme vital pour son économie, a annoncé mardi le Premier ministre Alexis Tsipras.
La nuit dernière, un plan complet a été soumis aux créanciers du pays, UE, BCE et FMI, a déclaré le Premier ministre grec à des journalistes lors d'une visite au ministère de l'Education, qualifiant les propositions grecques de réalistes pour sortir le pays de la crise économique et sociale.
Sans donner de détails sur cette nouvelle version de la liste de mesures budgétaires et de réformes présentées par Athènes, le Premier ministre a évoqué des concessions qui seront difficiles.
Il y a des premières propositions du gouvernement grec qui sont examinées, a déclaré mardi le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, parlant de progrès sérieux, notamment sur la question épineuse du système de retraites.
Il a toutefois ajouté qu'il restait du chemin à faire.
Durant la nuit de lundi à mardi, un mini-sommet impromptu a réuni à Berlin les dirigeants des institutions créancières de la Grèce ainsi que François Hollande et Angela Merkel pour évoquer le cas grec.
Ce rendez-vous a laissé supposer qu'une ultime proposition, à prendre ou à laisser, pourrait être faite au gouvernement de gauche radicale après des mois de négociation sur les conditions de versement d'une tranche de son plan d'aide international, d'un montant de 7,2 milliards d'euros.
Mardi matin, aucune proposition de ce type n'était parvenue aux responsables grecs, selon des sources gouvernementales.
Nous n'accepterons pas d'ultimatum et ne nous soumettrons à aucun chantage, a déclaré lors d'une conférence à Athènes et sur son compte twitter, le vice Premier ministre Yannis Dragasakis, reprenant une formule maintes fois assénée par l'exécutif grec.
Le temps presse pour un accord entre la Grèce et ses créanciers alors que le pays, dont les finances sont à sec, doit rembourser vendredi une tranche de prêts de 300 millions d'euros au FMI.
La Grèce et les créanciers continuent de se renvoyer la responsabilité du blocage.
Alexis Tsipras a dénoncé les solutions déraisonnables que tentent d'imposer les institutions (UE, BCE, FMI) à son pays, les appelant à des concessions, dans une interview dimanche au quotidien Le Monde.
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