Le nouveau corps européen de gardes-frontières proposé par la Commission européenne permettra d'améliorer la sécurité aux frontières extérieures de l'UE, a plaidé mardi devant le Parlement européen le commissaire aux Migrations, Dimitris Avramopoulos.
Les mesures dévoilées mardi par l'exécutif européen vont augmenter la sécurité pour nos citoyens, a souligné M. Avramopoulos, après la présentation de cette nouvelle agence, qui compterait des effectifs permanents de quelque 1.000 personnes.
Il est essentiel de rétablir la crédibilité de notre système de gestion des frontières, a insisté devant les députés le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.
Le projet dévoilé devant le Parlement doit encore être approuvé par les eurodéputés ainsi que par le Conseil de l'UE (qui représente les Etats membres), au terme d'un processus qui peut prendre de longs mois.
Les débats promettent d'être difficiles, le projet touchant à la souveraineté des Etats. La Commission souhaite en effet que le nouveau corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes ait un droit d'intervenir y compris dans des Etats ne le souhaitant pas, en dernier recours.
L'agence sera habilitée à exiger des États membres qu'ils adoptent, en temps utile, des mesures correctives, pour améliorer la situation à une frontière extérieure, a indiqué la Commission européenne dans un document détaillant son projet.
Si les insuffisances ne sont pas corrigées, l'agence pourra intervenir pour que des mesures soient prises sur le terrain même si l'Etat membre concerné ne sollicite pas d'assistance ou qu'il considère qu'une intervention supplémentaire ne s'impose pas, selon le document.
Bâtie sur les bases de l'agence européenne Frontex, la nouvelle agence s'appuierait sur un personnel permanent de 1.000 personnes à l'horizon 2020 et les Etats membres devront mettre à sa disposition au moins 1.500 gardes-frontières mobilisables en quelques jours, demande la Commission européenne.
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