Les dirigeants européens ont donné dimanche une semaine à la Russie pour changer de cap en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. "Le Conseil européen est prêt à prendre de nouvelles mesures significatives", a annoncé son président, Herman Van Rompuy.
La Commission européenne a été chargée de les préparer "en urgence". Celles-ci doivent être présentées "d'ici une semaine" et une décision sera prise "en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain", a-t-il dit à l'issue d'un sommet européen extraordinaire à Bruxelles.
L'UE exige notamment de la Russie qu'elle "retire toutes ses forces militaires" d'Ukraine. "Tout le monde est conscient qu'il faut agir rapidement", a souligné M. Van Rompuy.
Washington s'est aussitôt réjoui de cette annonce: "Nous saluons le consensus d'aujourd'hui au Conseil européen (...) pour préparer de nouvelles sanctions à envisager dans les prochains jours", a déclaré la porte-parole de la sécurité nationale, Caitlin Hayden.
"Nous travaillons étroitement avec l'UE et nos autres partenaires pour tenir la Russie responsable de ses actions illégales en Ukraine, y compris à travers de nouvelles sanctions économiques", a-t-elle ajouté.
Le conflit a franchi une nouvelle étape cette semaine après des informations concordantes sur des incursions de troupes régulières de l'armée russe en Ukraine.
Des consultations entre les 28 vont débuter dès lundi. La chancelière allemande Angela Merkel voulait que des sanctions puissent être prises dès mercredi, avant le sommet de l'OTAN au Pays de Galles, selon une source européenne. Mais quelques pays s'y sont opposés, dont la Slovaquie, en l'absence de précisions sur les secteurs concernés.
Mme Merkel a indiqué que ces sanctions toucheraient des secteurs déjà frappés depuis fin juillet. L'UE avait alors décidé d'imposer pour la première fois à la Russie des sanctions économiques dans quatre secteurs: accès aux marchés financiers, armement et technologies sensibles dans le domaine de l'énergie, biens à usage civil susceptibles d'avoir un usage militaire.
"Elles ont déjà eu un impact visible sur l'économie russe", a assuré M. Van Rompuy. De nouveaux noms pourraient aussi être ajoutés à la liste des personnes et des entités visées par des sanctions ciblées.
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