Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé dimanche à Rome ses regrets après le vote des Britanniques favorable à la sortie de leur pays de l'Union européenne et promis son soutien aux Européens.
Bouleversant son agenda, M. Kerry se rendra lundi à Bruxelles pour une rencontre avec la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, initialement prévue dimanche à Rome, avant de gagner ensuite Londres.
Arrivé dimanche à Rome, le secrétaire d'Etat américain devait déjeuner avec son homologue italien Paolo Gentiloni et renconter dans la soirée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Une Union européenne unie et forte est notre préférence en ce qui concerne un partenaire capable de travailler sur les sujets importants auxquels nous faisons face aujourd'hui, a déclaré M. Kerry lors d'un point de presse avec M. Gentiloni.
Un pays a pris une décision, évidemment c'est une décision que les Etats-Unis avaient espéré voir prendre une autre direction, a-t-il indiqué, ajoutant que cette décision allait maintenant être examinée dans le contexte des intérêts et des valeurs qui nous relient ensemble avec l'UE.
M. Gentiloni a indiqué de son côté que le Brexit prouvait la nécessité d'une relance du projet européen. Le défi que nous avons devant nous est de traduire cette crise en une opportunité en transformant un moment difficile en une occasion de relancer l'UE, a déclaré le ministre italien.
Washington n'a pas caché sa déception la semaine dernière après le oui prononcé jeudi par les Britanniques à la sortie du Royaume-Uni de l'UE, 43 ans après son adhésion aux traités européens. Les Etats-Unis redoutent particulièrement les conséquences sur la croissance mondiale et les secousses sur les marchés financiers, qui ont sévèrement chuté vendredi en Europe et dans une moindre mesure dans le reste du monde.
Le président américain Barack Obama s'était clairement prononcé en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE, en vain. Les responsables américains s'efforcent désormais de maintenir l'unité du camp occidental.
Vendredi, M. Obama, prenant acte du Brexit, avait affirmé que le Royaume-Uni et l'Union européenne resteraient des partenaires indispensables des Etats-Unis.
La relation spéciale entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'inscrit dans la durée, avait-il souligné, ajoutant que la présence du Royaume-Uni au sein de l'OTAN reste une pierre angulaire de la politique étrangère américaine.
Si la relation entre le Royaume-Uni et l'UE va changer, il y a une chose qui ne changera pas, c'est la relation spéciale qui existe entre nos deux pays, a-t-il encore assuré.
M. Kerry aura à Rome un dîner de travail avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu'il rencontrera à nouveau lundi matin avant de s'envoler pour Bruxelles.
Sa rencontre avec Mme Mogherini devait à l'origine avoir lieu à Rome dimanche, mais la chef de la diplomatie européenne est restée ce weekend à Bruxelles pour gérer le contrecoup de la décision britannique, qui a complètement bouleversé l'agenda européen.
A Londres, le secrétaire d'Etat américain rencontrera son homologue britannique Philip Hammond et d'autres responsables du gouvernement démissionnaire de David Cameron. Un point de presse doit avoir lieu à l'issue de cette rencontre, selon l'entourage de M. Kerry.
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