Le président italien Giorgio Napolitano a annoncé officiellement sa démission, après neuf ans de mandat. Le chef de l'Etat, âgé de 89 ans, avait annoncé le mois dernier son intention de quitter ses fonctions pour des raisons de santé. Il avait accepté à contrecoeur un second mandat en 2013.
M. Napolitano "a signé ce matin, à 10h35 l'acte de démission de sa charge", précise le communiqué. La lettre de démission a été transmise à la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, chargée de convoquer l'assemblée des "grands électeurs" dans un délai de 15 jours, au président du Sénat, Pietro Grasso, qui assurera l'intérim et au chef du gouvernement.
Ce départ va contraindre le président du Conseil, Matteo Renzi, à des négociations délicates pour lui trouver un successeur. Giorgio Napolitano avait depuis longtemps laissé entendre qu'il quitterait ses fonctions avant la fin de son deuxième mandat. Dans ses voeux au pays le 31 décembre, il avait expliqué que son âge rendait de plus en plus difficile l'exercice de ses fonctions.
Les spéculations sur sa succession durent donc depuis déjà plusieurs mois. Même si ses fonctions sont principalement honorifiques, le président de la République italienne nomme le président du Conseil et peut opposer son veto sur certains textes de loi.
Matteo Renzi a déclaré vouloir conclure rapidement un accord entre les principaux partis politiques du pays sur le choix du successeur de M. Napolitano. Mais certains observateurs estiment qu'un échec des pourparlers n'est pas à exclure et qu'il pourrait conduire à des élections anticipées.
Parmi les successeurs potentiels figurent les anciens chefs du gouvernement Romano Prodi et Giuliano Amato, l'ancien maire de Rome Walter Veltroni, les ministres Pier Carlo Padoan (Economie) ou Roberta Pinotti (Défense). Souvent cité, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a déclaré à l'hebdomadaire allemand "Die Zeit" que ce n'était "pas (son) travail".
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