La victoire du non au référendum en Grèce ne rapproche pas (l'Europe) d'une solution avec Athènes, a estimé lundi le chef de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, selon lequel la présence grecque dans la zone euro dépendra des nouvelles propositions d'Athènes.
Les résultats du référendum sont clairs et (...) ne nous rapprochent pas d'une solution, a dit aux journalistes M. Dijsselbloem, qui est également ministre néerlandais des Finances, avant des discussions avec avec son Premier ministre Mark Rutte.
En fait, le rejet des propositions rend les choses plus difficiles, a-t-il ajouté, précisant qu'il participerait mardi à Bruxelles à une réunion des ministres des Finances de la zone euro (l'Eurogroupe).
Le ministre néerlandais a ensuite dit lundi soir devant le parlement néerlandais que les Pays-Bas souhaitent, si cela est possible, le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Savoir si c'est possible ou non va vraiment dépendre de ce que nous entendrons demain (...) nous verrons demain ce qui est possible sur la base de ce que les Grecs diront, a déclaré M. Dijsselbloem dans la soirée devant le parlement.
A l'occasion d'un référendum organisé dimanche, les Grecs ont massivement dit non aux réformes et coupes budgétaires demandées par les créanciers d'Athènes en échange d'un nouveau renflouement financier.
Quant à un nouveau programme d'aide financière à la Grèce, le chef de l'Eurogroupe a assuré dans une lettre au parlement qu'il serait obligatoirement assorti de conditions strictes.
Selon M. Dijsselbloem, des mesures difficiles sont nécessaires pour remettre l'économie grecque sur les rails.
Lundi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, premier chef d'un gouvernement de gauche radicale en Europe, a pris la décision de sacrifier son ministre des Finances Yanis Varoufakis, qu'il avait jusqu'ici soutenu contre les critiques de ses partenaires européens.
La décision a été vue comme un geste d'Athènes à l'égard de ses créanciers, avant un sommet franco-allemand à Paris, crucial pour l'avenir de la Grèce dans l'Europe.
Interrogé lundi par les journalistes au sujet du départ de M. Varoufakis, avec lequel les relations étaient considérées comme tendues, le ministre néerlandais a dit : je n'ai pas de problèmes avec les personnes, c'est une question de ton et de contenu.
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