Le Premier ministre belge Charles Michel a été aspergé de mayonnaise et bombardé de frites lundi par d'ex-Femen belges. Les mesures d'austérité décidées par son gouvernement ont provoqué des tensions sociales et politiques.
Aux cris de "Michel, dégage, austérité dégage", quatre Liliths (ex-Femen) ont interrompu M. Michel alors qu'il entamait son discours devant des hommes d'affaires à Namur. Les jeunes femmes, en partie masquées, ont jeté des frites sur le Premier ministre et l'ont copieusement aspergé de mayonnaise, selon l'agence Belga.
Les militantes, qui s'étaient présentées comme des étudiantes, ont été évacuées par le service d'ordre. Après s'être changé, le Premier ministre a repris son intervention, non sans humour, s'excusant de "sentir un peu la mayonnaise", selon la RTBF.
Charles Michel est depuis le mois d'octobre à la tête d'un gouvernement de coalition de droite. Il a annoncé des mesures de rigueur budgétaire qui ont provoqué une mobilisation sociale sans précédent. Le mouvement a culminé le 15 décembre avec une journée de grève générale qui a paralysé le pays.
Dans la foulée de cette grève nationale, les partenaires sociaux ont tenté de reprendre la situation en main. Ils se sont rapidement réunis et ont trouvé un accord notamment sur les fins de carrière, alors que le gouvernement prévoit de porter de 65 à 67 ans l'âge légal de départ à la retraite en 2030.
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