Le président de l'exécutif catalan, Arturo Mas, a annoncé vendredi qu'il organiserait le 9 novembre prochain un référendum sur l'indépendance de la Catalogne. Il persévère dans son projet malgré le refus du gouvernement central de Madrid.
"Je vais signer le décret en vue de cette consultation en Catalogne, j'organiserai cette consultation le 9 novembre ainsi qu'en a convenu il y a quelques mois de cela la majorité des forces politiques catalanes", a dit le chef du gouvernement catalan quelques heures après l'annonce du rejet de l'indépendance par les électeurs écossais.
Le gouvernement espagnol estime qu'une telle consultation serait contraire à la constitution et a prévenu qu'il ne tolérerait pas sa tenue.
"Les règles démocratiques en Espagne sont ce qu'elles sont et, à cet égard, le gouvernement espagnol a décidé à une large majorité que les référendums d'indépendance n'étaient pas permis par le droit", a réagi la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, interrogée à l'issue du conseil des ministres.
En mars dernier, la Cour constitutionnelle d'Espagne a partiellement censuré la proclamation d'un droit à l'autodétermination de la Catalogne adoptée à l'unanimité par le Parlement régional en janvier 2013. Le point invalidé par la cour de Madrid affirmait que les habitants de la Catalogne ont le droit d'enfreindre la Constitution espagnole.
D'après des sondages, une écrasante majorité de Catalans, jusqu'à 80%, réclament pourtant le droit de pouvoir être consultés sur l'avenir de leur province. Et le camp des partisans d'une sécession progresse. Certains instituts de sondage le créditent désormais de la majorité des intentions potentielles de vote.
Le 11 septembre dernier, à l'occasion de la "Diada", la fête nationale catalane, plusieurs centaines de milliers d'entre eux - 1,8 million selon l'exécutif régional - ont formé une chaîne humaine dans les rues de Barcelone en faveur de l'organisation de ce référendum dont Madrid ne veut pas entendre parler.
Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et Arturo Mas, le président de la "Generalitat", se sont discrètement rencontrés le mois dernier sans s'accorder pour autant sur des avancées notables.
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