Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a donné son accord pour parrainer ‘la conférence de Lomé sur les transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest’.
Le projet d’une telle rencontre internationale a été initié par le président Faure Gnassingbé.
Son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a rencontré le patron de l’ONU jeudi à New York. Il a été convenu d’organiser la conférence au mois d’avril prochain dans la capitale togolaise.
L’Afrique de l’Ouest et le Sahel sont devenus le maillon faible du système sécuritaire africain.
A l’instabilité politique et institutionnelle, s’ajoutent la floraison et la densification des activités d’organisations criminelles et de groupes terroristes ayant autrefois une faible capacité de nuisance et localisés dans d’autres parties du monde.
Cette situation fait craindre le pire qui serait l’installation durable en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel d’une insécurité permanente.
La conférence de Lomé a pour objectif d’offrir l'occasion d'améliorer la compréhension des tendances et développements récents dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et de la région du Sahel et de réfléchir sur les voies et moyens pour contenir l’extension de la menace terroriste et rester mobilisés face au péril pendant et après les transitions politiques.
Selon le document officiel remis à António Guterres par Robert Dussey, les objectifs spécifiques de la conférence sont d’accompagner les processus de transition politique tout en restant engagés dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme de sorte à éviter que les périodes de transition ne constituent des moments de percées et de développement d’activités subversives et terroristes.
Les participants devront également réfléchir aux réformes possibles des mandats et actions des opérations de maintien de la paix et/ou des opérations de lutte contre le terrorisme pour mieux les adapter aux besoins réels des populations et aux défis sécuritaires de la région du Sahel.
Avec la multiplication des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest et la nouvelle influence de puissances étrangères, l’organisation d’un tel rendez-vous n’est pas superflu.
La conférence devrait réunir les ministres des Affaires étrangères des pays ouest-africains, du Sahel et de l’Afrique du Nord voisins du Sahel, de l’Afrique centrale, le Secrétaire général des Nations Unies, le président de la Commission de l’Union africaine et les responsables des organisations sous-régionales (Cédéao, CEEAC, G5 Sahel …).