D’ici quelques mois, le Togo pourra se targuer d’avoir l’un des ports les plus performants d’Afrique. Le Groupe français Bolloré et le consortium Lomé Container Terminal (LCT qui regroupe Global Terminal Limited et China Merchants Holding) achèvent la réalisation de deux projets majeurs.
Le premier est la construction pour 300 milliards de Fcfa d’un 3e quai qui pourra accueillir des navires de nouvelle génération, c’est à dire des super porte-conteneurs ; le second est un terminal de transbordement d’une capacité de 2,2 millions d’EVP par an, plus important que celui de Valence en Espagne. L’investissement est de 324 millions d’euros.
Les travaux sont en phase finale avec l’installation des grues mobiles et l’aménagement des quais et du complexe portuaire.
Avec un tirant d’eau largement supérieur aux ports des pays voisins (16 mètres) et une situation géographique exceptionnelle, porte d’entrée naturelle vers les pays de l’Hinterland (Mali, Niger, Burkina Faso), le port autonome de Lomé dispose de tous les atouts pour devenir l’un des grands opérateurs d’Afrique de l’Ouest.
C’est tout bénéfice pour le Togo en terme d’emploi et de recettes.
Le terminal de transbordement, construit sur 53 hectares, sera l’un des plus grands du monde, mis à part, bien sûr, ce que l’on peut trouver en Chine, explique dans l’entretien qui suit Grégory Krief, l’un des administrateurs de LCT.
Republicoftogo.com : Quelle est la vocation du futur terminal ?
Gregory Krief : Cette plateforme a comme principale vocation le transbordement, mais elle pourra également traiter les conteneurs à l’import pour le Togo et les pays de la sous-région.
La taille de ce terminal est impressionante. Il aura une capacité de 2,2 millions d’EVP par an. A titre de comparaison, celui de Valence en Espagne c’est seulement 1,6 millions.
Si l’on se base sur les standards américains et européens, c’est un terminal de très grande capacité et de toute dernière génération.
Republicoftogo.com : Le projet développé par LCT semble entrer en concurrence avec celui de Bolloré
Gregory Krief : Pas du tout.
Ce qui me semble le plus important c’est la présence de deux projets qui permettront au port de Lomé de connaître une formidable expansion. De toute façon, la concurrence est toujours saine car elle créé une dynamique qui profite aux utilisateurs.
Il n’y a ni concurrence, ni conflit mais plutôt des synergies qui permettront d’augmenter les capacités du PAL.
Prenez l’exemple de l’aéroport de Lomé, plus de compagnies y posent leurs avions et plus cela profite aux passagers. C’est exactement la même chose pour le port.
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