ICPD : nécessité d'aller au-delà de 2015

22/09/2014
ICPD : nécessité d'aller au-delà de 2015

Quel avenir pour les objectifs fixés par la Conférence du Caire ?

Le président Faure Gnassingbé a pris part lundi à New-York à la 29e session spéciale de l’Assemblée générale sur le suivi du Programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement (ICPD). Un rendez-vous crucial car il est ici question d’éducation universelle, de réduction de la mortalité des bébés et des enfants, de la réduction de la mortalité maternelle, du planning familial, notamment dans l’optique d’un élargissement de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive. Autant de questions qui concernent directement le Togo.

Il y a 20 ans, les Nations Unies avaient organisé la Conférence internationale sur la population et le développement. Cet évènement avait servi de tribune pour des débats centrés sur les droits humains de base et l’amélioration de la vie de milliards de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

Les conclusions et le programme d’action issus de cette conférence comptent parmi les documents essentiels qui ont guidé non seulement le travail de la plupart des organisations, comme le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), mais aussi la formulation et la mise en œuvre de politiques et programmes tout autour du monde. 

En ce qui concerne l’éducation, les délégués se sont fixés pour objectif qu’à l’échéance 2015, l’instruction primaire universelle devait être assurée dans tous les pays et à tous les enfants. Les femmes ont également été ciblées, car dans les débats, il a été insisté et plaidé pour que les femmes puissent bénéficier d’un accès plus large à l’instruction secondaire et aux études, y compris à la formation et aux études professionnelles.

D’aucuns pensent que les objectifs de l’ICPD sont ambitieux et que certains manquent de réalisme

Le programme d’action de l’ICPD a le grand mérite d’insister sur le fait que la solution des défis liés à la population autour du globe est directement liée à la santé et aux droits en matière de sexualité et de reproduction, y compris l’émancipation des femmes et l’égalité des genres.  A cet effet, l’ICPD a été  en mesure jusqu’ici de lutter contre une série de défis touchant les droits humains, en approchant le facteur de la population à travers le prisme d’une amélioration de l’accès à l’éducation pour les femmes sur le terrain.

D’aucuns pensent que les objectifs de l’ICPD sont ambitieux et que certains manquent de réalisme, et qu’il aurait fallu se focaliser davantage sur des objectifs régionaux plutôt que de concentrer les efforts et le gros des discussions à des cibles mondiales. 

Toutefois, d’une certaine manière, l’ICPD a incité plus de nations à agir qu’elle ne l’aurait fait si aucun objectif n’avait été fixé comme priorité. Un grand nombre de ces objectifs ont été intégrés parallèlement dans les Objectifs du millénaire pour le développement, dont l’échéance est fixée à 2015. Le plan d’action de l’ICPD doit officiellement se terminer à la fin 2014. Mais considérant qu’il reste tant de travail à faire dans beaucoup de pays et que ces objectifs sont toujours valables, il faut désormais penser plus loin et réfléchir si ces objectifs doivent rester en vigueur après 2014 ou non. 

Sans aucun doute, beaucoup de pays seront toujours en retard par rapport aux attentes et il apparaît clairement que tous n’auront pas réalisé les OMD à l’échéance 2015.

Certains militent pour que les OMD fusionnent avec l’ICPD. 

Informations complémentaires

INTERVENTION FAURE GNASSINGBE.mp3 4,49 MB

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