Robert Dussey, le président du conseil des ministres de la Cédéao, vient d’achever une nouvelle mission en Guinée Bissau pour tenter de régler la crise politique qui secoue ce pays depuis plusieurs années. Les différentes parties devaient mettre en œuvre l’accord de Conakry. Un dernier appel avait été lancé le 27 janvier dernier lors d’une session extraordinaire de l’organisation.
Peine perdue.
M. Dussey et la délégation présente à ses côtés a bien été obligé de constater que la nomination d’un Premier ministre de consensus telle que préconisée par l’accord de Conakry n’a pas été respectée.
En conséquence, la commission de la Cédéao a décidé d’imposer des sanctions collectives et individuelles à l’encontre de toutes les personnes et organisations qui entravent le processus de sortie de crise. Ces sanctions sont effectives depuis le 1er février 2018.
L’organisation régionale actuellement présidée par Faure Gnassingbé estime que seul l’accord de Conakry est de nature à mettre fin à la crise. Et cela passe par la nomination d’un chef de gouvernement consensuel, d’un gouvernement inclusif. En outre estime la Cédéao, les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation d’élections crédibles.
La Cédéao exhorte les autorités à veiller au strict respect de l’Etat de droit, des droits de l’homme et de la liberté de réunion.
Enfin, l’organisation demande aux forces de défense d’adopter une position républicaine et à demeurer neutre vis à vis des acteurs politiques.
La crise politique en Guinée-Bissau a pour origine le renvoi en 2015 par le président Vaz du gouvernement du PAIGC issu des élections tenues un an plus tôt. Depuis lors, aucun gouvernement formé à l'initiative du président n'a été reconnu par quatre des cinq partis représentés au Parlement.
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