La Cédéao a lancé hier un vigoureux message au président de Guinée-Bissau José Mario Vaz.
L’issue de la crise profonde dans laquelle se trouve ce pays dépend largement du président Vaz après le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest vendredi à Niamey.
La Cédéao, médiatrice historique en Guinée-Bissau, a mis en garde contre les ‘risques de guerre civile’ causés par les agissements de M. Vaz.
M. Vaz est entré en conflit ouvert avec la communauté internationale le 28 octobre en limogeant et en remplaçant le Premier ministre chargé par elle en juin de diriger les affaires du pays et de préparer l’élection présidentielle prévue le 24 novembre.
Depuis, la Cédéao et la communauté internationale font pression pour que le nouveau chef de gouvernement nommé par M. Vaz, Faustino Imbali, démissionne, ce que celui-ci a fini par faire vendredi parce que, selon un proche, il ne voulait pas être responsable d’un conflit armé’.
On ignore si cette démission prélude à une sortie de crise, qui paraît suspendue à la décision de M. Vaz d’accepter ou non les décisions de la communauté internationale.
Samedi matin, M. Vaz n’avait pas réagi publiquement à la démission annoncée de son nouveau Premier ministre, ni au communiqué de la Cédéao.
Lui-même candidat à sa propre succession, il a poursuivi sa campagne.
Les craintes d’un possible coup de force sont nourries par l’histoire de l’ancienne colonie portugaise qui est allée de putsch en tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance conquise de haute lutte en 1974.
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