Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise et président du conseil des ministres de la Cédéao s’est une nouvelle fois rendu à Bissau jeudi pour tenter de dénouer la crise politique qui dure depuis 3 ans. Il avait à ses côtés Naby Youssouf Kiridi Bangoura, secrétaire général de la présidence de Guinée.
Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest est en proie à une crise en raison d’un bras de faire entre le président José Mario Viaz et son parti, le PAIGC, depuis le limogeage de Domingos Simoes Pereira, président du PAIGC, au poste de Premier ministre, en août 2015.
Un accord de sortie de crise avait été signé à Conakry en 2016, mais il est resté lettre morte.
La mission s’est entretenue dans la journée avec l’ensemble des protagonistes ainsi qu’avec les représentants des organisations internationales présentes en Guinée Bissau.
Lors du sommet de la Cédéao à Abuja en décembre 2017, les chefs d’Etat des pays membres de la Cédéao avaient donné 30 jours aux autorités de Guinée Bissau pour appliquer les accords de Conakry.
‘Aucun progrès n’a été accompli pour la mise en œuvre de ces accords’, constate la mission dans un communiqué publié dans la soirée.
‘Les procédures idoines seront engagées en vue de la mise en œuvre des sanctions à l’endroit de toute personne qui entravent l’application effective desdits accords’, poursuit le texte.
La Cédéao ne ferme pas définitivement la porte. Elle demande aux différents acteurs impliqués dans la crise à privilégier le dialogue, a placer l’unité nationale au dessus des intérêts politiques et à résoudre de façon définitive l’impasse actuelle par la mise en œuvre de l’accord de Conakry.
Faure Gnassingbé qui préside actuellement l’organisation ouest-africaine s’est personnellement impliqué pour tenter de trouver une issue à la crise. Il a reçu le 16 janvier dernier à Lomé un émissaire du chef de l’Etat bissau-guinéen et s’était longuement entretenu avec José Mario Viaz à Abuja lors du dernier sommet de la Cédéao.
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