Le nouveau gouvernement du Timor Oriental, dirigé par l'ancien guerillero Taur Matan Ruak, a prêté serment vendredi, après une longue crise politique qui a paralysé cette petite nation de l'Asie du Sud-Est.
Il s'agit du deuxième gouvernement en moins d'un an dans cette ancienne colonie portugaise annexée par l'Indonésie en 1975 et devenue un pays pleinement indépendant en 2002.
Jose Maria Vasconcelos, connu sous son nom de guerre Taur Matan Ruak, qui signifie "deux yeux vifs", a été un commandant de la rébellion avant de prendre la tête de l'armée du pays après l'indépendance.
Il a occupé entre 2012 et 2017 les fonctions - largement symboliques - de président de cette nation qui occupe la moitié orientale de l'île de Timor.
Le parlement a été dissous en janvier sur fond de tensions entre le Premier ministre Mari Alkatiri, qui s'appuyait sur une coalition minoritaire au parlement, et l'opposition, rassemblée autour du héros de la guerre d'indépendance Xanana Gusmao.
Une coalition menée par M. Gusmao a remporté une majorité absolue lors des élections législatives en mai.
Le nouveau gouvernement de M. Ruak comprend des membres du Congrès national pour la reconstruction du Timor de M. Gusmao, du Parti de Libération populaire et du poarti Khunto.
"Mon gouvernement (...) va emmener la société et le peuple vers un avenir meilleur", a déclaré M. Ruak vendredi. Mais les défis sont nombreux alors que les réserves en pétrole et gaz de la république s'amenuisent. Les revenus du pétrole, qui sont la principale ressource du budget de l'Etat, ont fortement baissé.
Près de 60% de la population du Timor Oriental (pays qui compte un peu plus de 1,2 millions d'habitants) a moins de 25 ans, selon la Banque Mondiale, et 40% vivent dans la pauvreté.
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