Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a appelé lundi la Corée du Nord à produire en masse têtes nucléaires et missiles balistiques, dans un message du Nouvel An qui montre sa détermination à réaliser ses ambitions militaires envers et contre tout.
Pyongyang a considérablement intensifié ses efforts au cours de l'année écoulée pour dérouler ses programmes nucléaire et balistique interdits malgré de multiples sanctions de l'ONU et la rhétorique de plus en plus belliqueuse émanant de Washington.
Kim Jong-Un, qui a assuré avoir en permanence sur son bureau le bouton de l'arme atomique, a présidé en septembre au sixième test nucléaire nord-coréen, le plus puissant à ce jour.
Il a également supervisé pendant l'année plusieurs essais de missiles intercontinentaux (ICBM), assurant que le Nord était capable de frapper le territoire continental américain et était devenu un Etat nucléaire à part entière.
"Nous devons produire en masse des têtes nucléaires et des missiles et accélérer leur déploiement", a déclaré M. Kim dans son allocution annuelle à la nation, répétant que le Nord avait atteint son but, accéder au statut d'Etat nucléaire.
Le président américain Donald Trump a riposté aux opérations militaires nord-coréennes en alliant les menaces - il s'est engagé à la tribune de l'ONU à "détruire totalement" la Corée du Nord en cas d'attaque lancée par Pyongyang - et les insultes à l'endroit de Kim Jong-Un, qualifié de "petit homme-fusée".
"Pourquoi Kim Jong-Un m'insulterait-il en me traitant de +vieux+ alors que je ne le traiterai JAMAIS de +petit gros+?", avait même assené M. Trump sur Twitter.
Pour certains experts, cette surenchère dans l'injure et l'outrance pourrait avoir eu l'effet inverse de celui escompté, en encourageant Pyongyang dans sa fuite en avant. D'autant que le Nord justifie ses ambitions nucléaires par la menace américaine.
La Corée du Nord "peut affronter n'importe quelle menace nucléaire des Etats-Unis, elle dispose d'une (force de) dissuasion forte qui est capable d'empêcher les Etats-Unis de jouer avec le feu", a lancé M. Kim.
"Le bouton nucléaire est toujours sur mon bureau. Les Etats-Unis doivent prendre conscience que ce n'est pas du chantage mais la réalité", a-t-il averti.
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