Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a quitté Vladivostok vendredi au lendemain de son premier sommet avec Vladimir Poutine, qui lui a permis d'afficher ses liens avec l'allié historique de Pyongyang en pleine impasse diplomatique avec les Etats-Unis.
Après une cérémonie militaire, M. Kim s'est engouffré dans la gare de ce port de l'Extrême orient russe pour rejoindre son train blindé. Le train s'est ébranlé pour un voyage d'une dizaine d'heures vers la Corée du Nord avant que la gare soit rouverte au public.
Kim Jong Un a passé jeudi cinq heures avec le président russe, en tête-à-tête pendant deux heures puis en réunion de travail entre délégations et lors d'un dîner de galas où ils ont échangé toasts et cadeaux. Une rencontre "ouverte et amicale", a-t-il estimé selon l'agence nord-coréenne KCNA, qui rapporte que Vladimir Poutine a "promptement accepté" son invitation à se rendre en Corée du Nord.
En fin de rencontre, le président russe s'est dit favorable comme les Etats-Unis à une "dénucléarisation totale" et jugé un règlement "possible", à condition d'offrir à Pyongyang des "garanties de sécurité et de souveraineté" et de favoriser le "droit international" au "droit du plus fort".
Sans avancée concrète, l'entrevue constituait pour le dirigeant nord-coréen la première rencontre avec un chef d'Etat étranger depuis le fiasco du sommet de Hanoï en février avec Donald Trump.
Malgré ses invitations répétées, la Russie était restée jusqu'à présent à l'écart de la détente actuelle: M. Kim a rencontré depuis mars 2018 quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump.
Mais le dirigeant nord-coréen cherche des soutiens dans son bras de fer avec Washington et un certain rééquilibrage de ses relations entre Pékin, son plus proche soutien, et Moscou, son ancien allié de la Guerre froide. C'est l'URSS qui avait placé au pouvoir son grand-père et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il Sung.
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