Les premiers bureaux de vote ont ouvert jeudi en Inde pour des élections législatives géantes, 900 millions d'électeurs étant appelés aux urnes sur près de six semaines, a constaté l'AFP.
91 circonscriptions, sur 543, votent jeudi pour ce scrutin découpé en sept phases jusqu'au 19 mai. Ces élections interviennent au terme de cinq ans de mandat du nationaliste hindou Narendra Modi.
L'Inde consacrera-t-elle l'enracinement des nationalistes hindous dans une société polarisée, ou choisira-t-elle l'alternance ? Un million de bureaux de vote seront nécessaires au total pour élire 543 députés de la Lok Sabha, chambre basse du Parlement, dont la couleur politique déterminera celle de l'exécutif de ce régime parlementaire.
Propulsé triomphalement aux responsabilités en 2014 avec son Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien), le Premier ministre de 68 ans compte bien être reconduit dans ses fonctions. En travers de son chemin se dressent le parti du Congrès, formation qui a dominé la politique indienne depuis l'indépendance de 1947, ainsi qu'une myriade de puissants partis régionaux décidés à en découdre.
"J'appelle ceux dont les circonscriptions votent dans la première phase aujourd'hui à venir en nombre record et à exercer leur droit", a tweeté le chef de gouvernement dès le coup d'envoi du scrutin.
"Je presse particulièrement les jeunes et primo-votants à voter en grand nombre", a-t-il ajouté.
Natif du Gujarat (ouest) et vendeur de thé dans son enfance, Narendra Modi, formidable harangueur de foules, bénéficie d'une grande popularité due à ses origines populaires et à l'image d'homme fort qu'il cultive, notamment à travers son attitude martiale vis-à-vis du frère ennemi pakistanais.
Son bilan économique est toutefois un talon d'Achille.
Malgré un taux de croissance enviable vu de l'extérieur (6,7% en 2017-2018), celle-ci est jugée insuffisante au vu du potentiel et des besoins du géant démographique. Le pays n'arrive pas à générer assez d'emplois pour le million de jeunes qui arrivent chaque mois sur son marché du travail et, dans les campagnes, la grogne des agriculteurs monte.
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