Une rencontre entre les présidents arménien et azerbaïdjanais, qui s'opposent sur le statut de la région du Nagorny-Karabakh, aura lieu lundi à Vienne sous l'égide de l'OSCE, de la Russie, de la France et des Etats-Unis, ont annoncé jeudi plusieurs sources diplomatiques.
A Erevan, une source diplomatique a d'abord dit qu'il était probable qu'une rencontre ait lieu le 16 mai à Vienne entre les présidents arménien Serge Sarkissian et azerbaïdjanais Ilham Aliev.
Dans la soirée, ce rendez-vous a été confirmé dans l'agenda hebdomadaire du secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Harlem Désir, qui y représentera donc la France.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, et John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, assisteront également à la rencontre, d'après cet agenda.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a appelé les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à se rencontrer pour consolider le cessez-le-feu dans la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, théâtre le mois dernier de nouveaux affrontements meurtriers.
A la lumière de la récente flambée de violences et de l'urgence de réduire les tensions le long de la ligne de démarcation, nous pensons qu'il est temps pour les présidents de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan de se rencontrer, a déclaré l'OSCE dans un communiqué.
Les ministères russe, américain et français des Affaires étrangères, qui président le groupe de Minsk sur le Nagorny-Karabakh, sont prêts à faciliter cette rencontre la semaine prochaine à Vienne, avait ajouté l'organisation dont fait partie le groupe, chargé de promouvoir un règlement du conflit.
A Moscou, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a confirmé qu'une rencontre était en préparation la semaine prochaine à Vienne entre les présidents de l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Nous considérons que cette rencontre pourrait aider à stabiliser la situation dans la zone de conflit et devrait créer les conditions nécessaires à une reprise du processus de négociation, a-t-elle précisé.
A Bakou, ni le ministère des Affaires étrangères ni la présidence n'ont souhaité faire de commentaires sur une prochaine rencontre.
Le conflit au Karabakh, vieux d'un quart de siècle, a été marqué par une nouvelle série de violences en avril. Au moins 110 personnes, des civils et des militaires des deux camps, ont été tuées dans des affrontements.
Il s'agissait des pires violences depuis un premier cessez-le-feu conclu en 1994, après une guerre ayant fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais.
Commentaires
Loading comments ...